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L'Altriman : le triathlon Ironman le plus dur au monde ?

Côte!Désormais, nous, Français sommes habitués chaque année à voir se créer un nouveau format Ironman de montagne avec des conditions toujours plus extrêmes... Après l'Evergreen, en 2014, qui suivait déjà la pente savonneuse du Swissman en 2013 et du Celtman en 2012, c'est au tour de l'Alpsman en 2016 de prendre pied à Annecy dans une veine très "française" du Norseman.

Pourtant, de l'avis de plusieurs triathlètes férus de ces épreuves, l'Altriman avec sa huitième édition cette année, serait le graal, l'épreuve la plus dure. Aujourd'hui, en sept éditions, seuls 522 triathlètes ont pu la terminer...

L'Altriman n'a pas toujours rassemblé 200 athlètes au départ. L'épreuve reste confidentielle. Et elle a longtemps été comparée à l'Embrunman. Mais est-ce l'accès pyrénéen qui en limite la fréquentation, la difficulté ? Sans doute les deux. Cependant, Benoît Phalippou, l'organisateur souhaite, lui, maintenir une dimension familiale et cette organisation qui lui confère tant de charme. Dès lors, le nombre de places est volontairement limité, même si l'épreuve ne fait pas toujours le plein.

Afin d'avoir des éléments objectifs, les 5 000 mètres de dénivelé positif sur le vélo et plus de 700 m sur le marathon rendent sur le papier l'épreuve plus dure que l'Embrunman. D'ailleurs, même en prenant le chrono à vélo d'un Marcel Zamora (qui ne fait pas toujours le marathon), celui-ci met globalement une heure de plus aux Angles qu'à Embrun...

Montagnes russes et variations de températures

Une chose est sûre, cependant, c'est que l'on ne s'engage pas sur l'épreuve sans bien y réfléchir et surtout en ayant bétonné sa préparation. C'est le prix à payer pour passer sans entrave les barrières horaires, voire pour terminer.

Pour l'anecdote, un ami familier de ce genre d'épreuves, a enchaîné en deux mois l'Altriman, le Norseman et l'Embrunman... La seule épreuve qu'il n'ait pas terminée est la première, l'Altriman qui lui résiste encore après trois tentatives.

Il faut dire que l'épreuve cumule les difficultés. La natation dans le lac de Matemale à 1 500 m d'altitude est parfois froide, d'autre fois, impossible (comme l'an passé). Mais c'est vraiment la partie cycliste qui en marque la profonde empreinte. Traversant des paysages extraordinaires en pays catharre, à travers les Pyrénées, l'Aude et l'Arriège, il soumet le triathlète à un vertigineux enchaînement de côtes où le col de première catégorie de Port Paillhères n'est presque qu'une formalité.

Car, à ces incessantes montagnes russes viennent vite se greffer des chocs thermiques tueurs. N'oublions pas que l'on est à la frontière espagnole, sur la partie continentale. La température grimpe vite et redescend très souvent encore plus vite. Certains concurrents prennent l'orage pendant que d'autres, plus loin, exècrent cette température insupportable qui sur un tel parcours fait des ravages.

Comme sur les autres épreuves où on a coutume de dire que l'épreuve commence après l'Êcre (Nice), l'Izoard (Embrun), l'Altriman commence après Port Paillhères mais recommence encore sur les pentes de Roquefort et le « petit » mur de Carcanière...

Vraiment plus dur ?

Le jeune Evergreen concentre à peu près le même dénivelé que l'Altriman en vélo. Et si très peu d'athlètes l'ont tenté et encore moins terminé, le passage à vélo des grands cols du Mont Blanc serait beaucoup moins usant que les conditions pyrénéennes... Bien sûr, derrière, les 2 500 m de D+ des 43 km de trail de l'Evergreen, en partie de nuit, rendent les 22 finishers 2015, tout à fait exceptionnels. Le tout étant de pouvoir terminer.

Aussi, je veux croire que l'Altriman - qui je l'avoue reste une de mes épreuves préférées, est la plus dure. Comme le disent ses organisateurs, "la folie est la seule chose que l’on ne regrette jamais !", mais par prudence, une préparation raisonnable semble tout indiquée.

Bon courage aux courageux qui attendront le signal du départ, au bord du lac de Matemale, ce 9 juillet à 5h30 !

 Et n'hésitez pas à réagir et apporter votre expérience, ci-dessous...

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