2015 est la seule année où une équipe française de swimrun a terminé sur le podium des championnats du monde Ö Till Ö, en Suède, dans l'archipel de Stockholm. Le Français Nicolas Remires en faisait partie. Depuis, il a trusté le top 10 de l'épreuve, avec à chaque fois un coéquipier différent.
Cette année 2018, le champion a bien l'intention avec Guillaume Heneman de défendre les chances françaises pour un trophée tant convoité face aux 169 autres équipes du top mondial qui devront parcourir 75 km dont 10 km en natation et 65 km en trail lors de la traversée des 24 îles suédoises !
Pour le swimrunner, l'esprit de la discipline est d'abord synonyme de liberté et de partage avec les meilleurs athlètes. Installé en Suède, il bénéficie en effet d'un environnement privilégié qu'il compte mettre à profit lors des championnats du monde, le 3 septembre.
Interview avec un doublement passionné de la discipline. Puisqu'il est également coach du team Envol.
À l'impossible, nul n'est tenu ! C'est le constat que l'on est obligé de dresser à la sortie de cette magnifique épreuve de swimrun, début avril, au départ de l'île de Hvar, en Croatie. Lors de cette première édition, 58 des 101 équipes au départ n'ont pas pu terminer. Épreuve trop dure, barrières horaires trop courtes, courants et houles trop prononcés ?
Inscrite dans le circuit des world series Ö Till Ö, cette nouvelle épreuve était pourtant magique par son cadre sauvage entre vieilles pierres et îlots paradisiaques et un archipel d'îles somptueuses à traverser. Une journée exceptionnelle, ensoleillée malgré un vent soutenu et que nous avons vécue avec mon partenaire Matthieu, entre souffrance et émerveillement...
« La veille du Norseman, il y avait un test natation organisé dans le fjord. Et les conditions étaient idéales. Mer d'huile, grand soleil, température estivale, et eau à 12/13° C. Je me suis dit que le lendemain, cela irait. C'était sans compter sur cette chaleur qui est tombée la veille de la course et a fait fondre la neige en altitude, de l'eau glaciale qui est descendue dans les fjords. Et le jour de la course, les conditions n'étaient plus du tout les mêmes ! À un jour près, nous avons vécu une épreuve beaucoup plus éprouvante ! », témoigne Jérôme, pour poser le décor sur ce triathlon norvégien aux allures très particulières.
Ainsi, en ce 6 août 2016, dans la nuit, lorsque les heureux sélectionnés peuvent enfin se jeter du bateau pour attaquer cet Ironman nordique extrême, Jérôme apprécie ce moment fort du Norseman... Mais se félicite également du dispositif anti-froid qu'il a soigneusement préparé.
« Quand ai-je rêvé de faire le Norseman ? Il y a deux ans, quand j'ai commencé le triathlon. J'ai vu un très beau reportage sur l'épreuve, et dès l'année suivante, j'ai tenté l'inscription... Sans que ma candidature ait été retenue », raconte Jérôme Ruamps.
Il faut dire que le débutant en triathlon vise tout de suite le format Ironman, son « but initial ». Et même plus.
Mais, après deux années de triathlon, Jérôme vient de décrocher sa place pour l'épreuve nordique, le 6 août 2016. Aussi, nous avons choisi de suivre, pas à pas, sous forme de feuilleton, l'aventure de cet athlète à l'appétit sportif hors norme.