10 (petits) équipements qui peuvent révolutionner votre pratique du triathlon
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- dimanche 18 octobre 2015
- la rédaction
S'il y a un sport où la technologie tient une place prépondérante, c'est bien le triathlon. Un sport en trois disciplines sportives, qui plus est s'attache à employer les dernières technologies de pointe... Quand il ne les stimule pas.
Alors, oui, le triathlon est un sport coûteux, exigeant mais qui suscite également des approches techniques intéressantes pour modifier sa pratique à l'entraînement ou pour l'optimiser !
Notre sélection de dix équipements stratégiques répond au critère de "petits matériels" à des tarifs accessibles... Mais surtout des équipements qui appellent une approche différente du triple-effort.
Peut-être avez-vous déjà une montre qui vous donne votre rythme cardiaque, votre consommation énergétique, la température extérieure, le dénivelé, la pente, la vitesse de rotation des jambes, la puissance voire le nombre de pas en course à pied, et j'en passe. Le triathlète est souvent hyperconnecté, au moins via GPS...
Mais l'innovation en marche ne cesse de nous livrer de nouveaux équipements pour accompagner l'évolution des méthodes d'entraînement.
Le Tempo Trainer (métronome)
Aussi, le Tempo Trainer ou métronome tient moins au calculateur qui scanne chaque seconde de l'effort athlétique que du petit outil visant à donner le rythme des entraînements en natation comme en vélo ou en course à pied.
Le Tempo Trainer est un appareil étanche de taille réduite et très léger qui détermine le tempo de course ou de natation que l'on doit respecter dans ses séries. L'appareil présente trois modes et lorsque il est sur le mode "3" (nombre de bips/minute), le triathlète peut d'abord travailler sa fréquence de base (sur les rythmes de référence ci-dessous) avant de travailler la vitesse sur des tempos supérieurs. Le secret résidant dans le travail sur des tempos plus ou moins rapides en fonction des exigeances de la séance (endurance, VMA, vmax, éducatifs...).
Rythmes de référence :
- 50 mouvements de bras/ minute en crawl,
- 90 tours/minute sur plat en vélo,
- 180 pas/minute en course à pied.
La progression de l'athlète étant suspendue au travail de rythme (notamment en fractionné), il s'agira dès lors de conjuguer l'intensité de l'effort et la fréquence pour faire des séries soit plus rapides, soit plus lentes.
Ce travail de rythme tend à moduler sa fréquence tout en réussissant à conserver ses qualités techniques et son efficacité (donc en allant plus vite). Le biper donne le rythme à suivre ou peut, dans d'autres modes, s'adapter aux séquences de travail à tenir. Bip léger et supportable.
Sur ce marché émergent, nous avons une petite préférence pour le modèle de chez Finis (photo) mais il existe également d'autres marques comme Seiko DM50 Compact Metronome, Wetronome Mk2. Il est également intégré à certain modèle de montres comme la Fénix 3 ou la 920 XT de Garmin (plus dur à mettre dans le bonnet de bain). Certaines applis de course à pied, pour smartphone, intègrent également le métronome.
Prix moyen (Finis) : 35 euros.
Les manchons de compression
Gadget ? C'est un fait, très peu d'études démontrent l'efficacité phénoménale des manchons pour la récupération. Parfois considérés comme un confort, ceux-ci ont cependant l'intérêt de maintenir les muscles et de compresser le système veineux lors de l'effort. En particulier sur le long et les séances intensives, les manchons, shorts ou maillots (mollets, genoux, cuisses, fessiers, bras, etc.) soulagent des tiraillements (pour ne pas dire des douleurs).
Soutien du muscle, retour veineux, réduction des risques de blessures, et une récupération musculaire plus confortable. Tels sont les principaux attraits de ces manchons alors que les marques développent de nouvelles caractéristiques, technologie oblige. Huiles essentielles "myorelaxantes", pointes de silicon amortissantes...
Les leaders du marché BV Sport (notre petite préférence) et Compressport offrent des manchons efficaces. Mais beaucoup d'autres marques comme Salomon, 2XU, SigvarisSports, Zoot (...) ont également des modèles qui tiennent la route.
À rincer/savonner à la main à l'eau froide ou tiède (éviter la machine ou de les essorer en les tordant pour leur longévité). Certains triathlètes utilisent les modèles prévus pour l'effort également en récupération (dans les deux heures suivant l'effort) pour éviter d'en acheter deux paires spécifiques...
Prix moyen (mollets) : 35 euros.
Natation : la montre, compteur de longueurs/indice d'efficacité
Il existe toute une gamme de montres qui permettent de compter les longueurs lors des séances de natation et des séries (nombre de mouvements, longueurs, efficacité swolf, etc.). Cependant, un nageur de classe européenne m'a dit un jour : "je prends une montre toute simple, elle calcule le nombre de mouvements et les longueurs. Surtout, elle me donne l'indice d'efficacité qui me permet de voir comment caler ma technique et rectifier d'une longueur à l'autre".
Cette solution, moins coûteuse que les montres haut de gamme, est adaptée pour mesurer la performance de sa nage. Elle reste une bonne alternative. D'autant que le marché se démocratise avec plusieurs modèles disponibles.
Nous illustrons ici avec la Poolmate pour la petite histoire : celle-ci a été créée par un triathlète anglais en mal de repères et reste une référence. Mais d'autres modèles plus ou moins perfectionnés s'adaptent aux exigences de chacun.
Prix (Poolmate) : 75 euros.
Finger Paddle
L'objectif de ces plaquettes de natation est moins de travailler le renforcement musculaire que les appuis techniques, en crawl notamment. La plaquette n'est maintenue à chaque main que par un seul doigt (différent selon les modèles). Si les appuis sont mauvais, la Finger Paddle part. C'est un bon moyen de travailler l'efficacité de ses mouvements tant sur la partie retour de bras/entrée dans l'eau que sur la phase aquatique.
La marque Malmsten propose des modèles intéressants et Finis un modèle original avec des plaquettes maintenues par le pouce, sans élastique.
- Ne pas oublier de plier le coude avant la poussée du bras sous l'eau,
- Et alterner séries avec plaquettes / séries sans plaquette, pour bien intégrer la technique dans la nage.
Prix moyen : 35 euros.
Mieux concentré sur sa technique avec le tuba frontal
Fréquemment préconisé dans les entraînements natation, le tuba frontal devient un outil systématique pour poser sa technique. Le fait de respirer sans contrainte, si ce n'est la maîtrise du tuba que l'on préfèrera sans valve, permet de se concentrer sur sa technique de glisse.
Pour certains éducatifs, pour le travail de rythme notamment en accélération, et surtout la recherche d'appui, le tuba permet d'avoir de meilleures sensations et d'améliorer sa glisse. L'emploi du tuba, positionné sur le front et fixé au-dessus des sourcils, permet d'équilibrer sa natation.
Ce n'est bien entendu qu'un outil d'appoint que l'on n'emploiera pas systématiquement, et sur une partie de la séance seulement. Comme pour les plaquettes, il est important de l'utiliser en alternance avec la nage complète.
Prix moyen : 20 euros.
La cryogénie pour récupérer plus rapidement !
Avec sa dizaine de séances hebdomadaires, le triathlète doit gérer avec le plus grand soin sa récupération. Il le fait, d'abord, dans l'alternance et le type de séances/disciplines. Mais aujourd'hui la cryogénie constitue une voie majeure dans la recherche pour la récupération des sportifs de haut niveau.
Le refroidissement des muscles et tendons est accessible à tous avec un coup d'eau froide sur les jambes ou le reste du corps pendant sa douche après les séances. Nénamoins, la cryogénie peut également être approchée avec certains équipements. Lors de traitements plus sévères pour récupérer de douleurs et de blessures ou en période plus intensive, plusieurs solutions existent...
C'est le cas notamment des sprays cryogéniques qui complètent la gamme traditionnelle des pochettes de froid ou de gel du froid.
Prix : 10 euros.
Cardiofréquencemètres : les multiples façons de mesurer son rythme cardiaque...
Sans doute le premier outil de mesure, le cardiofréquencemètre est un indispensable de l'entraînement. Indicateur à la fois du niveau de forme et de l'intensité de l'effort, celui-ci se développe sous toutes les formes. Au point que certains ne nécessitent pas forcément l'investissement des montres micro-ordinateurs de la gamme Garmin, Suunto, Polar (...) ou les montres qui prennent le poul au poignet (Tom Tom, Fitbit, Mio Fuse), ces dernières n'étant pas (encore) toujours très fiables.
Aussi, se développe une gamme de cardiofréquencemètres connectables directement au smartphone pour ceux qui l'utilisent à vélo ou en course à pied. Une nouvelle alternative à côté des montres premiers prix, certes plus légères, mais qui n'offrent pas forcément l'enregistrement et les services associés des applis avec le suivi GPS (distances, parcours, dénivelé...).
Principaux modèles : Polar H7 (iOS), wahoo fitness TICKR Run (Iphone, androïd), Bluetooth 60beat (iOS, Iphone, Ipod), Runtastic RUNBT1 (iOS, Iphone, Ipod, Ipad), i-gotU HRM-10 (Iphone et Ipad), etc.
Prix moyen (cardios smartphone) : 50 euros.
Les pastilles de sel (Saltstick), par forte chaleur
L'hydratation est souvent un paramètre majeur à travailler lors de l'entraînement pour ne pas se trouver en difficulté lors d'épreuves longues ou dans des conditions climatiques difficiles. La déshydratation a des conséquences majeures sur l'organisme.
Avec une perte d'eau de 2 %, la performance de l'athlète est réduite de 20 % sans même parler des impacts physiques comme les crampes ou les douleurs tendineuses. Dès lors, conserver le bon niveau d'hydratation est vital surtout quand on affronte un Ironman, qui plus est en montagne ou dans des régions chaudes.
La pastille de sel permet en principe de conserver plus longtemps l'eau absorbée (une toutes les deux heures) quand on la supporte. C'est pourquoi il est nécessaire de tester les Saltstick ou autre marque lors de l'entraînement. Un sandwich au jambon, des Tucs ou d'autres aliments salés peuvent aussi faire l'affaire. Mais plus difficiles à avaler après plusieurs heures d'effort. Les boissons énergétiques sont également un bon complément, quand on les supporte.
En tout état de cause, il est impératif d'expérimenter le couple alimentation/hydratation à l'entraînement.
Prix moyen : 20 euros pour 100 capsules.
Gainage : l'élastique de résitance
Difficile de passer à côté du gainage et de la musculation qui sont des supports importants à la progression, en natation c'est sûr, mais dans les autres disciplines également. A côté du gainage qui est basé sur le poids du corps, d'autres exercices musculaires permettent un renforcement pour les appuis ou en soutien de la puisssance.
L'élastique de résistance permet ainsi de travailler en particulier les chaînes musculaires supérieures. Et d'élargir le champ du gainage en s'appuyant sur des programmes de musculation comme le P90x (alliant renforcement musculaire et assouplissement sur un cycle de 90 jours).
Prix moyen : 25 euros.
Le casque
Eh, oui, rien de révolutionnaire ici. Seulement, il y a tellement de cyclistes et triathlètes qui n'en portent toujours pas (sauf en compétition où il est obligatoire). Le casque permet de survivre donc de prolonger ses chances de pratiquer le triathlon. Il y a cependant des limites. Le casque amortit les chocs, réduit les traumatismes et sauve des vies (certes pas à chaque fois).
Il faut bien penser qu'avec des pédales automatiques, lors d'une chute à vélo, il n'est pas toujours possible de se dégager... Et la tête est davantage exposée.
Attention, un casque vieillit très mal. La chaleur, le temps et les manipulations font que la mousse perd rapidement ses qualités. Il est donc conseillé d'en changer régulièrement (2/3 ans en moyenne). Et de vérifier qu'il est bien ajusté, afin qu'il serve vraiment en cas de chute.
Quand au choix du casque, celui profilé permet effectivement de gagner une poignée, au maximum, de watts. Alors, il est parfois préférable de choisir le confort. Évidemment étiqueté CE (ou autres homologations internationales).
Bon, en réalité, il y a bien des innovations en la matière. Et la plus improbable reste encore celle du casque qui se déclenche comme un airbag en cas de choc. La société suédoise Hövding l'a fait ! Cela fonctionne, c'est du haut de gamme mais quelque peu contraignant pour la compétition...
Premier prix (casque de base) : 25 euros.