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Fuerteventura : grisé par mon premier triathlon half-Ironman...

Fin avril 2016, je me suis lancé sur mon premier triathlon, le half-Ironman du challenge Fuerteventura, dans les îles Canaries.

Une très belle course où j’ai enfin pu concrétiser et boucler un triathlon ! Retour sur ces moments magiques...

thierry Fuerteventura8h00 : départ des pros hommes ! Le cœur serré, je les regarde depuis la zone de départ et des frissons commencent à m’envahir. Un grand sourire éclaire mon visage alors que je réalise pleinement que je suis au départ d'un half. Je me suis préparé pour ça. Je mesure le chemin parcouru depuis septembre et mes débuts en natation, et aujourd’hui, je vais fêter tout ça en profitant à fond de ma course !

8h02 : départ des pros femmes. Et à 8h05 le coup de feu est donné ! Je suis en plein milieu du bouillon et je me prends quelques coups sur les bras et les jambes, j'arrive même à me prendre une petite bouée en pleine tête... Mais rien de bien méchant. Il me faut environs 300 mètres pour nager correctement. Et j'arrive progressivement à trouver mes marques. Je respire en deux temps et me contente de suivre le nageur devant moi.

Lors de ma sortie à l'australienne, je fais un signe à Océane qui me reconnaît au milieu de la masse, et m'encourage de toutes ses forces. Me voilà parti pour mon deuxième tour. À la fin de la natation, je regarde ma montre : 33 minutes pour 1790 mètres de natation, soit 1'50 au 100... Je parcours une très longue transition de 800 mètres, me change rapidement et je pars pour récupérer mon velo en 5'30.

Au passage, je vois Océane et mes parents, ça donne la pêche pour attaquer les 90 kilomètres de vélo. J'attaque, tranquille, pour accélérer progressivement. Je ne veux pas être dans un rythme trop ambitieux pour une première. Car le parcours risque d'être exigeant avec ses 1300 mètres de dénivelé et un vent toujours bien présent, par courant d'air, sur les îles volcaniques des Canaries.

Je reste sérieux, m'alimente, m'hydrate et fait des réserves sur les ravitaillements... Les kilomètres défilent à vive allure et je dépasse beaucoup de triathlètes avec de plus en plus de vélos ressemblant à des vaisseaux comme mon Felt ! Arrivé au quarantième kilomètres, j'aborde la partie la plus pentue du parcours avec la montée du volcan de "Cardon" et une côte d'1,5 kilomètres avec un gros pourcentage d'autant que mes braquets sont loin d'être adaptés. Je roule en zigzag à 8-9 km/h pendant une bonne dizaine de minutes. J'avance pas. Mais les autres moulinent et ne vont pas plus vite que moi !

Finalement, je ne pose pas le pied à terre mais j'ai dépensé beaucoup d'énergie inutile dans l'ascension. Je finis la montée pour entamer une descente prudente et technique. Je continue la partie cyclisme sans trop de problème, avec juste une petite frayeur au soixantième kilomètre avant l'entrée à Tuineje où une rafale de côté n'était pas loin de me jeter sur le macadam. Au 68ème kilomètre, je repère mes parents et Océane sur le bord de la route. Ils m'encouragent et m'informent que le troisième de ma catégorie est à 2 minutes devant avec le dossard 190. Content, je commence à réaliser que depuis ma montée sur le vélo, aucun cycliste ne m'a dépassé. Un objectif podium est peut-être réalisable...

Je me concentre et préfère relâcher encore le rythme sur les 10 derniers kilomètres pour pouvoir faire une grosse course à pied. À ma descente de vélo, je suis surpris de ne voir qu'une quarantaine de vélos dans l'aire de transition. Je jette un coup d'œil sur la Garmin qui affiche 88,8 kilomètres pour 33,5 km/h de moyenne. Pas mal sur ce type de parcours !

Deuxième transition éclaire, la casquette Tripp Sport sur la tête, je suis prêt à envoyer sur la partie pédestre. À la sortie du parc, mes jambes me portent, je suis relâché et je décide de partir fort (3'30 au kilo) malgré une température qui monte en flèche. Au passage, Océane et mes parents hurlent des encouragements, excités par ma remontée à vélo. Malheureusement, au bout du premier kilomètre, dans une côte de 200 mètres avec un beau pourcentage, je commence à sentir des départs de crampe au dessus du genou.

Je m'oblige alors à ralentir un peu, bien souffler, et je me parle en moi-même : "tout sauf ça, tu as appris à nager le crawl il y a moins d'un an pour passer la natation sans encombre, tu as déjà effectué des vélos beaucoup plus forts et là tes jambes te lâchent pour la course à pied, ce sport que tu pratiques depuis tes 6 ans ? Relâche-toi, Thierry, tu es parti trop fort sur ce parcours à pied, et il te reste du dénivelé !" J'arrive à rester en 4'30 au kilomètre pendant quelques minutes et au kilomètre 3, mes muscles se relâchent, la douleur de crampe disparaît. Je décide donc de repartir pour rattraper le troisième de mon groupe d'âge.

Au kilomètre 8, je reviens sur ses baskets, je temporise quelques minutes derrière lui pour déboîter dans la côte, avant de revenir sur Las Playitas. Il n'essaye même pas de suivre, il est sec. Au même instant, le premier pro me double, j'essaie d'accrocher mais il va trop vite (je comprendrais quelques secondes plus tard qu'il finissait fort pour la victoire). À défaut, je me cale dans la foulées du deuxième Will Clarke pendant 1,5 kilomètre à 3'40 au kilomètre. Le premier pro parti 5 minutes avant moi vient d'arriver lorsqu'il me reste un peu plus de 10 kilomètres à parcourir.

J'enchaîne les kilomètres entre 3'45 et 4'15 au kilo selon la partie du parcours, et j'apprécie, sachant que le deuxième de ma catégorie est à plus de 3 minutes devant... Les sensations sont là, des sensations très différentes d'une deuxième course à pied en duathlon... La fatigue commence à se faire sentir.

Mais je ne lâche rien. À 2 kilomètres de l'arrivée, surprise ! Océane m'indique que le deuxième de ma catégorie craque, il est à moins de 30 secondes ! Cela me motive et je remets les gaz pour aller le chercher. Après 20 kilomètres et 190 mètres de D+, j’en termine avec ce premier half-Ironman, fou de joie, assez « frais », et en 28ème position ! Finalement 2ème des 25/30 ans avec un temps final de 4h37.

Le passage de la ligne d’arrivée est intense, moment d’émotion en famille. Mes parents et ma chérie, tout aussi heureux et soulagés de me voir passer la ligne, sont également là pour partager cette explosion de bonheur. Je termine heureux, avec la satisfaction du « devoir » accompli pour ce premier half-Ironman, bouclé avec un maximum de plaisir et sans souvenir de grande souffrance. C’est sûr, il y en aura d’autres.

J’ai construit ma réussite sur mon entraînement et ma force mentale. Mais aussi grâce à l'équipe The Team, ma chérie, mes parents et tous ceux qui m'ont supporté le jour J via Facebook et SMS. Je remercie bien évidemment mon coach, Vincent et chacun de mes compagnons d'entraînement de The Team !

Pour finir, je vais reprendre le slogan du label Ironman qui, pour moi, prends tout son sens sur l'importance de la force mentale : "Anything is possible ! Il faut croire en ses rêves et tout mettre en œuvre pour y arriver. "

 

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